Profil atypique ayant enseigné pendant 14 ans la créativité à la Harvard Business School, aujourd'hui directeur du département Managing Innovation de Stanford Université, et aussi : docteur en psychiatrie, pianiste de Jazz, producteur de cinéma, créateur d'entreprises...
Au travers de la métaphore du jazz, John Kao propose un processus de transformation pour une entreprise ou la créativité devient la norme et la non créativité l'exception. J.K met également en avant la nécessité d'une phase de destruction des pratiques stérilisantes pour permettre l'émergence et le développement du processus créatif qu'il faut aussi pérenniser.
La créativité, comme une jam cession, repose sur une organisation qui pour ne pas être nécessairement écrite est cependant indispensable et rigoureuse.
Plus que jamais, pourtant, les entreprises doivent se montrer innovantes si elles veulent survivre. Le jazz, discipline de l'improvisation, comme métaphore musicale pour recréer, insuffler et pérenniser la créativité dans les grandes entreprises.L’avantage compétitif d’une entreprise se mesure désormais à son niveau de créativité. Une entreprise véritablement créative est à même de se recréer en permanence. Autrement dit, les innovations se banalisent aujourd'hui plus vite que jamais, à cause des communications, de la réactivité des organisations, de la sophistication des techniques de management, etc.
Le management de la créativité est par définition conflictuel. Toutes les entreprises dont la pérennité repose sur des capacités d'innovation doivent résoudre ce paradoxe : créer des espaces de liberté pour laisser libre cours à l'inspiration tout en étant rigoureusement organisées pour assurer efficacement le marketing de leurs produits et services : qualité, service client, etc. Le bon manager est alors celui qui sait faire le pont, le lien entre ces deux facettes de l'entreprise : il est le traducteur, le médiateur, l'intégrateur. On retrouve là encore l'orchestre de jazz en train de faire un boeuf.